Conférences principales

L'évaluation dans un monde changeant

Du 19 au 21 juin 2023; ateliers les 17 et 18 juin; partage international le 22 juin

Lundi : Une personnalité juridique pour le Fleuve Saint-Laurent

Me Yenny Vega Cárdenas 

« Une personnalité juridique a été reconnue pour le fleuve Saint-Laurent via l’adoption d’une législation conjointe, fruit d’une négociation entre les gouvernements du Québec, du Canada et des Premières Nations du Québec et du Labrador. » Voilà qui changerait notre relation avec le Fleuve, voire notre relation avec la Nature. Ce changement pourrait être à nos portes; il exigera des ajustements majeurs au cadre juridique visant à protéger l’eau et les écosystèmes. Devons-nous attendre une plus grande dégradation de ce « chemin qui marche », comme l’appellent les Premières Nations, pour agir? Avons-nous conscience de l’urgence d’intervenir? Quelles conséquences découleraient de la reconnaissance de la personnalité juridique de la nature?

Me Yenny Vega Cárdenas est avocate au Québec et en Colombie titulaire d'une maîtrise en droit des affaires et d'un doctorat en droit de l’eau. Elle est présidente de l’Observatoire international des droits de la Nature, experte du réseau ONU Harmony with Nature et rapporteuse spéciale pour le groupe de recherche du Max Planck Institute sur les droits de la Nature, la décolonisation et le pluralisme juridique. Elle a participé à la première déclaration de reconnaissance de personnalité juridique de la rivière Magpie / Mutehekau Shipu et elle fait campagne pour la reconnaissance de la personnalité juridique du Fleuve Saint-Laurent. Elle enseigne le cadre juridique de la gouvernance de l’eau à Polytechnique Montréal et a enseigné le droit international public et le droit comparé dans plusieurs universités canadiennes et latino-américaines. 

Lundi : répliques

Tammy Mudge

Tammy Mudge est L'nu (Illnew), de la Première Nation Glooscap, mère de quatre enfants et membre de la Nation Mi'kmaq. Elle est gestionnaire de l'apprentissage et de l'évaluation à Every One Every Day Kjipuktuk-Halifax, un organisme sans but lucratif qui travaille à la création d'un écosystème de participation inclusive et significative dans et entre les quartiers, et membre du corps professoral à temps partiel de l'Université Acadia, où elle enseigne la décolonisation du développement communautaire. Elle est une membre active de la communauté et cofondatrice et présidente du comité des loisirs familiaux de la Première nation Glooscap. Tammy est également membre du Atlantic Indigenous Evaluation Stewardship Circle.

Guy Lacroix

Guy Lacroix est professeur titulaire au Département d’économique et titulaire de la Chaire de recherche en évaluation économique des programmes publics. Il a complété un doctorat en économie de l'Université Laval et d’un diplôme postdoctoral de l'Université Princeton. Il a publié de nombreux articles dans des revues de premier plan. Il a enseigné l'évaluation de programmes à Paris, au Burkina Faso, en Afrique du Sud, au Bénin, en Bolivie, au Kenya, au Sénégal, aux Philippines, etc., pour le compte de la Banque mondiale. Il a également rédigé de nombreux rapports pour le compte de ministères provinciaux et fédéraux.

Beth Snow

La Dre Beth Snow  est Scientifique et cheffe de l’évaluation au Centre for Health Evaluation and Outcome Sciences. Elle est également l'actuelle vice-présidente de la SCÉ.

Les travaux de Beth visent à combler le fossé entre les démonstrations issues de la recherche et de l'évaluation et la prestation des services de santé, avec un intérêt marqué pour l'équité. Elle a effectué des évaluations dans divers milieux de soins de santé, y compris la santé publique, les soins aigus et les soins de longue durée. Elle a co-écrit le manuel Nutrition Basics: An Active Approach et a dirigé la création d'un modèle d'engagement des populations marginalisées dans la planification des services de santé.

Mardi : La pensée critique et évaluative pour favoriser la transformation

Thomas Archibald

Face aux défis complexes de la polycrise, le statu quo est inacceptable. Des transformations paradigmatiques sont nécessaires alors que la société civile, l'industrie et les gouvernements repensent ce qu’est le succès par rapport aux impacts sociaux, économiques et écologiques. Pour que l'évaluation contribue à un monde plus équitable et durable, elle doit aussi se transformer. Les modes de pensée et d'évaluation réductionnistes, technico-rationalistes et axés sur la conformité semblent inadéquats. Évaluer la transformation nécessite une évaluation transformatrice, comme le suggère un principe d'évaluation Blue Marble. Une façon de favoriser la transformation de l'évaluation est de se concentrer sur la pensée critique et évaluative. La pensée évaluative est à la fois un concept philosophique fondamental au cœur de l'évaluation et une approche de démocratisation de l'évaluation, pour libérer le pouvoir de la réflexion pour le changement social. Cette présentation partagera un aperçu de la pensée évaluative, explorant les paradoxes et les hypothèses paradigmatiques inhérentes à ce concept, dans le but de faire progresser nos efforts collectifs pour faire évoluer l'évaluation dans ce monde en évolution rapide.

Thomas Archibald est directeur exécutif du Center for International Research, Education and Development de Virginia Tech, où il est également membre affilié du corps professoral du Département d'agriculture, de leadership et d'éducation communautaire. Il siège au conseil d'administration de l'American Evaluation Association (AEA) et est rédacteur en chef adjoint de la revue Evaluation and Program Planning. Lauréat du AEA Marcia Guttentag Promising New Evaluator Award, il a obtenu son doctorat en éducation des adultes de l'Université Cornell en 2013. Surtout par le biais de son travail sur la pensée évaluative, Tom est passionné par la libération du pouvoir de la réflexion pour soutenir un monde plus juste et plus durable.

Mardi : réplique

Maude Marquis-Bissonnette

Maude Marquis-Bissonnette est titulaire d’un doctorat en politiques publiques de l’Université Carleton. Sa thèse portait sur le rôle des villes en matière d’immigration. Elle est professeure en gestion municipale à l’École nationale d’administration publique. Ses intérêts de recherche concernent la gouvernance municipale ainsi que la collaboration intergouvernementale. Avant sa carrière universitaire, Dr. Marquis-Bissonnette a été conseillère municipale à la ville de Gatineau où elle a été impliquée en aménagement du territoire, environnement,  habitation, immigration et dans le vivre-ensemble. En 2021, elle a été élue cheffe de son parti politique et a terminé seconde dans la course à la mairie.

Mercredi : L’évaluation de programme au Québec

Sarah Leclerc

Au gouvernement du Québec, le Secrétariat du Conseil du trésor est responsable de la mise en application d’une directive qui encadre l’évaluation de programme à l’échelle gouvernementale. À partir notamment des résultats de l’évaluation de cette directive, cette séance brossera d’abord le portrait de l’évaluation de programme au Québec depuis l’adoption de la directive, mettra en perspective les principaux enjeux liés à la pratique dans l’administration gouvernementale et présentera la façon dont le Secrétariat du Conseil du trésor compte positionner son intervention pour s’adapter à ces enjeux et ainsi mieux répondre aux besoins des ministères et des organismes.

Titulaire d’un baccalauréat en science de l’administration et d’une attestation d’étude de 2e cycle en administration publique, Sarah Leclerc est membre de l’ordre des comptables professionnels agréés. Après 10 ans d’audit externe dans un cabinet privé, elle devient chargée de projet au Vérificateur général du Québec, puis, en 2014, directrice en audit de performance. Par la suite, elle occupe le poste de directrice d’audit interne à Retraite Québec. Elle est présentement directrice générale de la gouvernance en gestion axée sur les résultats au Secrétariat de Conseil du trésor depuis novembre 2021. 

Mercredi : réplique

Richard Marceau

Richard Marceau détient un baccalauréat en physique, une maîtrise en sciences de l’eau et un doctorat en science politique.  Il a poursuivi un post-doctorat en analyse de politiques publiques. Il a fait carrière à l’École nationale d’administration publique (ENAP) comme professeur titulaire jusqu’à sa retraite en 2012. Il a contribué à l’enseignement et à la recherche en évaluation des politiques et programmes et a contribué à la création du programme de doctorat de l’ENAP qu’il a dirigé pendant quelques années. Il est le directeur fondateur du Centre de recherche et d’expertise en évaluation (CREXE) de l’ENAP. Il poursuit depuis 2012, comme professeur associé, des travaux d’écriture dans le champ de l’évaluation et contribue à la oopération  internationale. Il codirige le projet de Dictionnaire multilingue de l’évaluation avec une équipe internationale dans quatre langues.